LA Architectures

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L’éco-construction d'une école polyvalente

Informations

Localisation : Paris (75)
Maîtrise d'Ouvrage : Ville de paris - (Direction de la Construction Publique et de l' Architecture)
Cotraitants : Mizrahi / Arborescence / EODD Ingénieurs Conseils / Nebbia / Agna Acoustique / Casso et Associés / Alma Consulting / Nathalie Chappé / BATSCOP
Programme : une école polyvalente de 12 classes (4 maternelles et 8 élémentaires) + cour Oasis ouverte + Locaux sociaux pour la DPE (ville de Paris) + une cuisine de production
Surface : 4016 m² SDP
Démarche environnementale : Pacte Fibois Niveau OR / Mise en France de bois français, RE 2020 - seuil 2025, Mise en oeuvre de matériaux géo-sourcés
Images : ©supervue

La Ville de Paris porte au travers de cette opération les notions de mutualisations et d'efforts dans la construction publique en programmant trois équipements sur cette parcelle. De ce fait, pour nous maitrise d’œuvre, l’enjeu a été d’assurer une imbrication des différents programmes : cuisine de secteur, groupe scolaire et locaux sociaux pour les services de la DPE, dans un projet architectural unitaire et cohérent, permettant à la fois une indépendance fonctionnelle et des synergies maitrisées entre les programmes.
'Construire en ville', c'est aussi 'construire la ville' : cette question structurante est ici posée par les ambitions de développement du secteur Chapelle-Charbon. Dans ce contexte, notre opération apparait comme un pivot : seul équipement de la ZAC, il nous interroge sur des questions de visibilité / co-visibilité, d’insertion urbaine d’un ‘petit’ équipement faisant face à une façade urbaine structurante et se positionnant en proue du parc et en cœur de ZAC.
Le projet s'inscrit dans un continuum spatial des espaces publics (parc et parvis) qui constituent sa toile de fond ; le bâtiment s'ouvre en particulier vers le Parc et créé un dialogue en surplomb. Mais il réussit également à inscrire un rapport très construit sur les rues Nord et Ouest, ainsi que vis-à-vis du parvis, ce qui invite à le considérer comme structurant de l'espace viaire.
En termes d’échelle, les volumes du projet forment des découpes franches et homogènes, qui dessinent en particulier deux grands espaces végétaux que sont la cour à RDC et l'AU en R+3 (aux alentours de 1000 m² chacun). Ces espaces ouverts font échos à des pièces urbaines structurantes, comme le parvis et le Citystade. L’écriture architecturale est pensée au travers d’une lecture horizontale du bâtiment :
• Elle est ancrée sur un RDC : socle en pierre formant des arches, aligné aux rues. Cet ensemble permet une écriture homogène de l’équipement multi-programme et multi-adressé.
• Un corps de bâtiment (niveaux R+1 et R+2) qui émerge et surplombe ce socle dans une matérialité bois en contraste. Pour la façade Ouest, une architecture du redents permet de ménager des retraits ponctuels et d’intimiser les salles.
• Un attique en retrait en R+3 accueillant une nappe d'agriculture urbaine, visible par les immeubles alentours.
• En complément, sur la cour, les différents éléments de composition (coursives, façade largement vitrée, pergola) composent un péristyle complet sur son pourtour et créent ainsi une ambiance intérieure protectrice.
Par sa scénographie urbaine et ses composantes bâties, le projet met en jeu la démonstration d’une approche constructive bio-sourcée, bioclimatique et bas carboné, connectée à sa ville, son site et ses usagers.